Schedule of events - Théâtre de la Concorde - Espace Pierre Cardin

Imaginé et animé par Loïc Blondiaux, ce cycle de rencontres populaires veut mettre à la portée de toutes et tous les enjeux liés aux évolutions des démocraties contemporaines et les recherches qui les prennent pour objet. Il doit permettre à chacun de comprendre la démocratie qui l’entoure, les menaces et défis qui pèsent sur elle ainsi que les pistes pour sortir de la crise actuelle. Les différentes séances permettront d’aborder des thèmes aussi variés que les origines de la démocratie, les pathologies des démocraties représentatives, le rôle des réseaux sociaux ou encore la place des médias dans la fabrique de l’opinion. Chaque séance veut opérer un dépassement des constats premiers et envisager des voies possibles de transformation ou d’évolution. Ou comment trouver encore des raisons d’espérer en des temps si sombres.

Dans cette première conférence, nous explorerons le cas de l’animal-divertissement. Notre conscience n’est pas celle des autres animaux. Nos besoins non plus. Ce qui serait pour l’humain une exploitation peut être pour d’autres animaux un échange réciproquement bénéfique. L’animal peut-il encore nous divertir ? La fin de l’animal-divertissement est-elle une condition sine qua none des progrès futurs de l’humanité ?

En 1968, la chanteuse africaine la plus célèbre du monde et le leader du mouvement Black Power décident de s’installer en Guinée. À partir de leur installation à Conakry commence une toute nouvelle histoire – bien moins connue et bien moins racontée que leurs trajectoires américaines. Dès qu’ils sortent des radars impériaux new-yorkais, c’est comme s’ils disparaissaient des histoires officielles. Pourtant, Miriam Makeba et Stokely Carmichael passent plusieurs décennies en Guinée et redoublent d’activité. Tous deux, l’une par la chanson, l’autre par l’action politique, se mettent au service de Sékou Touré, de Kwame Nkrumah et de la construction d’un panafricanisme concret.  Cette conférence performée, à deux voix, vise à faire entendre de nouveau ces deux voix militantes, intensément engagées. De Conakry à Alger, Lagos, Tripoli, mais aussi New York : c’est tout un réseau de connexions intellectuelles et artistiques, dans et depuis l’Afrique, que nous entendons faire revivre.

Pendant près de dix ans, Dominique Pelicot a drogué sa femme pour qu’elle soit violée par des dizaines d’hommes « ordinaires », parfois pères de famille. Le 2 septembre dernier s’ouvrait leur procès. Le monde a alors découvert Gisèle Pelicot, qui, par un acte de résistance et un courage extraordinaire, a transformé sa position en force de libération collective. En choisissant de lever l’anonymat et d’exiger un procès public, par sa détermination à regarder ses agresseurs dans les yeux, elle affirme avec force que la honte appartient désormais aux coupables, pas aux victimes.

Pour explorer ce que ce procès nous enseigne sur notre société, sur la manière dont elle considère les femmes victimes de violences et comment d’un point de vue juridique, politique et psychanalytique le geste pionnier de Gisèle Pelicot renverse tout sur son passage, nous vous invitons à une rencontre, avec :

• Chirinne Ardakani et Frédéric Nasrinfar, avocats pénalistes engagés pour les droits des femmes, particulièrement impliqués au sein de l’association Iran Justice
• Clémence Pajot, directrice générale de la Fédération Nationale des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (FNCIDFF)
• Naidra Ayadi, comédienne et metteure en scène, qui lira la célèbre plaidoirie "la cause des femmes" de Gisèle Halimi, prononcé en 1978, sur la question du viol
  
• Silvia Lippi, docteure en psychologie, psychanalyste, autrice